Chassé-croisé

Yangshuo Outside Inn

‘Stop’ à nouveau pour le taxi, à l’approche de la ville. Fred s’enquiert de Mrs Pam ‘an Australian Lady who teaches cooking’. L’auberge de cette étrangère qui donne des cours de cuisine n’est pas difficile à trouver. Les voisins avertissent qu’elle est absente. Qu’à cela ne tienne, tout le monde descend pour visiter des chambres spacieuses, logées dans des maisons en adobe. L’intérieur est sobrement peint couleur terre. Jean a l’impression que c’est exactement ce que Fred souhaite obtenir.

Eh bien non. Le manque d’insonorisation, les installations électriques apparentes, les climatiseurs intérieurs, le décor et le mobilier occidental, tout ce confort mièvre lui déplait. Seule l’odeur du bois dans les chambres retient son attention et l’usage du bambou pour cacher tuyaux et air conditionné. Il échange quelques mots avec trois jeunes filles anglaises qui logent ici pour deux jours au tarif de 15 euros la nuit (chez le fermier, c’est 5 €). « Tu te rends compte que six millions de touristes comme ça passent par Yangshuo chaque année… », rappelle-t-il.

Les départs

Le restaurant italien de Yangshuo demeure le lieu des adieux. Ma Tiantian et Xiao LAI rejoignent Canton par le train de nuit. Demain, ce sera au tour de Penny, l’interprète-économiste que Fred avait embauchée pour trois semaines, au tarif de 2000 Yuans.

Joyce, après s’être absentée une semaine, fait son retour au village.
Tard dans la soirée, lorsqu’ils rejoignent leurs quartiers généraux dans l’hôtel du village, le bureau est éclairé. Ye, rayonnant annonce « internet est arrivé ». La liaison est en test. Il n’a pas noté les login et password utilisés par l’installateur. Mais ça fonctionne. Il montre les visages de chacun sur un ‘Chat’ chinois. C’est ainsi que ‘Captain’ et Dixie, restés à Canton et Beijing passent dans l’étrange lucarne de JiuXian.

Un squelette à reprendre.

Jean ne pensait pas que l’image ci-contre prendrait une celle importance, ce vendredi 12 décembre. Il s’agit d’une maison de bois, en construction sur la route au nord de Guilin et que Fred avait demandé à Jean de photographier lors de l’expédition du 9 décembre. Au retour, les nuits portant conseil, Frédéric s’est mis dans l’idée que les proportions seraient parfaites pour la résidence d’artistes.

Encore faut-il revenir prendre les mesures exactes et profiter les dernières heures de présence de Penny. Le chauffeur n’est pas sûr de retrouver le chemin et décide d’embarquer son oncle qui l’avait accompagné deux jours avant. Jean est bien content de permuter sa place avec le tonton afin de ne pas revivre l’enfer de cette route !

Comment revenir chez soi, en Chine ?

Frédéric, après avoir déposé Penny à la gare de Guilin, revient sur Yangshuo et se fait déposer au salon des masseurs invités la veille. Il libère Li, le taximan et récupère sa forme en 1h30 de manipulations. Mais comment rentrer maintenant au village ? L’interprète n’est plus là et il s’aperçoit avec horreur qu’il a oublié son téléphone. Il a beau répéter JiuXian sur tous les tons, à plusieurs taxis, aucun ne le comprend. C’est la nuit. Quoi faire ? Il finit par rentrer dans un bar où l’une des serveuses parle anglais. Elle ne connaît cependant que les quelques mots indispensables pour prendre les commandes des ‘back-packers’… Fred arrive à faire rechercher le numéro de téléphone de l’hôtelier du village. Réveillé, ce dernier ne comprend rien mais finit par passer la communication à Ye qui débloque enfin la situation en appelant à son tour le taxi habituel pour aller cueillir l’étranger !

Article précédent : Le Tao

Article suivant : Communiqué de presse