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La vie en ’coloc’
jeudi 9 février 2023, par
Stagiaires et retraités
Lundi soir, pour la première fois, Lili réunit ses quatre ‘colocs’ pour un diner à la française. Elle en avait assez de déjeuner thaï, de diner thaï… Se retrouvent ainsi, dans l’ordre d’arrivée : Anaïs, les deux hommes et Estelle, la dernière ‘coloc’ en date.
Estelle a trouvé un stage, mais elle n’a pas encore rencontré son patron. Son job aurait pu parfaitement se traiter en télétravail depuis la France, mais la jeune fille souhaite voyager. Pourquoi pas ? Voilà que Lili se met à parler fort pour critiquer ces patrons, qui ne payent pas leurs stagiaires, ni d’ailleurs leurs frais de voyage, etc.
De quoi je me mêle ?
Anaïs est un peu dans le même cas, ayant accepté un stage commercial un peu bidon. En fait, depuis un mois maintenant, elle fait un travail de graphiste pour photographier les plats d’un restaurant à mettre en ligne ! Ses parents débarquent la semaine prochaine, mais elle ne pourra pas les accompagner. Lili hausse à nouveau le ton, car le chef, également français, n’accorde aucun jour de congé à la stagiaire et la fait bosser avec des horaires de cuisinier, sans la payer !
De quoi je me mêle ?
Cette pauvre Lili ne peut vivre qu’en endossant les problèmes des autres ! Elle ne veut pas recevoir les parents d’Anaïs qui arrivent (avec la petite sœur), la semaine suivante. Alors qu’Anaïs était déjà en vol, la mère appelait Lili pour lui réclamer ses papiers d’identité, la copie de son bail, etc. On sait comment réagit la logeuse préférée, pour tout ce qui ressemble à de la contrainte administrative. La maman est donc jugée trop ‘chiante’ pour bénéficier de l’accueil de Lili !
Ils iront à l’hôtel puisque c’est comme ça !
La patronne des lieux se met à justifier le fait qu’elle ne soit pas allée, comme prévu, accueillir Estelle à l’aéroport. Le jour où les garçons sont partis en visite guidée dans le quartier du grand Bouddha, elle raconte qu’elle a été très malade toute la nuit, n’épargnant les convives sur aucun détail (vomissements, crise au foie, pancréas, amibes, méfaits de la cigarette ?).
Repas en commun
Bon, revenons au diner entre colocs !
– Filets de porc et purée-fourchette.
– Petits champignons sautés.
– Salade mixte au vinaigre balsamique.
– Le tout arrosé de vin rouge australien (que Lili n’a pas voulu goûter, encore sous le choc de son indigestion).
– En dessert, Jean a acheté du DURIAN pour faire goûter aux nouveaux, ce qu’aime tellement Caroline (sa belle-fille).
Lili avait préparé une belle table dans la cuisine. Alors que Jean la complimente, elle lui précise que la nappe brodée est centenaire et que son service est très simple. Elle a mieux dans ses placards, quand elle reçoit dans la salle à manger !
Pour l’instant, elle rappelle que le diner est pour 19h. Jean, toujours en short, se sent un peu décalé pour cette réception. Il va vite enfiler sa chemise noire et son pantalon en ‘Jean’, seuls vêtements « un peu habillés » qu’il possède afin de faire honneur à son hôtesse.
19:05, Lili recommence à pester, car elle ne supporte pas le retard. Jean file chercher les deux filles sur la terrasse. Finalement, ce n’est qu’une heure plus tard que les cinq colocs finissent par s’asseoir autour de la vieille et lourde table en bois, ‘faite pour quatre’ ! Alain est chargé d’écraser les pommes de terre et Jean d’ouvrir la bouteille de vin.
La purée colorée au curcuma et le filet de porc grillé sont excellents. Concernant le dessert, Alain refuse catégoriquement d’y toucher, arguant qu’il connait déjà le Durian (j’en doute). Les deux filles daignent goûter, mais avec un haut-le-cœur au moment où Lili claironne que ça sent le vomi. Décidément c’est le sujet à la mode ! Elle refuse même que Jean ouvre le film d’emballage, dans la cuisine… Il avait payé 150 ฿ au Soï 2, ce paquet hermétiquement fermé, ce qui semble une fortune à la logeuse qui poursuit sa diatribe contre la nouveauté de ce pauvre Jean ! Bof, pour 4€, il a bien rigolé, mais pas les autres !
Postons ici deux photos, presque prises en cachette puisque Lili refuse d’y figurer. Chttt !
D’autres massages
Jean est insomniaque depuis qu’il a mal au dos. Il ressent une sorte de douleur interne dans la hanche gauche depuis son ‘badaboum’ à Pran Buri. Mais ce n’est vraiment pas catastrophique, sauf aux yeux de la masseuse, quelques jours plus tard quand un gros hématome fait surface… Elle le photographie pour le lui montrer !
Lili ne parle que de médecine. Elle propose à Jean de rencontrer son toubib préféré, de prendre de l’Aspirine, de bouffer ‘Bio’, etc. Ça l’énerve !

Khoun Tip a bien identifié la panne et insiste sur le dos et la hanche. Ses massages lui font du bien ! Il apprécie beaucoup l’Aloe-Vera (qui pousse sur la terrasse), appliqué sur le visage en fin de séance. Il demande à Alain de faire le reportage photographique sur cette pratique ! On voit la feuille dans la main de Khoun Tip ! C’est aussi très bon pour le dos. Ah ah ah !
Du repos
Du repos, c’est ce qui était prévu au départ, comme le précise Alain ! Cela arrange bien Jean. Ainsi il a la paix pour calmer son hématome et rédiger son blog. Il regrette seulement de ne pas pouvoir utiliser la piscine de l’immeuble. Le moteur de filtration est en panne et la propriétaire (indienne) ne veut pas le faire réparer. Alain qui avait une piscine en Savoie est allé inspecter les lieux et donne son diagnostic : « moteur grillé, ça coûte un bras » précise-t-il ! Depuis que Lili a trouvé de nouveaux clients (des petits élèves en cours particulier), elle se sent riche et veut tout faire réparer à ses frais ! Cette situation va-t-elle perdurer ?
Alain a pris son autonomie. Il prépare avec Lili et Estelle le prochain voyage à Ko TCHANG où Jean n’a pas envie d’aller. C’est encore 5h de route pour retrouver une côte de l’autre côté du golfe du Siam, près de la frontière cambodgienne, des hôtels hyper luxueux, de la plongée sous-marine et des touristes riches, cons et bruants probablement…
On ne parle plus de voyage au Laos ou en Birmanie ! Lili a convaincu Alain qu’il n’y avait rien à voir. Elle le fait rêver avec la perspective de lui servir de guide pour le Cambodge durant le mois supplémentaire qu’il va prendre.
Un prototype d’agent conversationnel
Pour les séniors, les discussions qui s’engagent avec les deux jeunes filles colocataires sont très enrichissantes. C’est l’occasion d’échanger avec des jeunes d’un peu plus de 20 ans qui galèrent à l’issue de leurs études qui leur imposent maintenant un stage à l’étranger. Estelle n’a pas encore rencontré son patron de stage alors qu‘elle est arrivée depuis plus de quinze jours. Ce n’est pas sérieux ! Lili propose de lui faire rencontrer un autre Français qui travaille dans la restauration. Elle a dû l’avoir comme coloc voici quelques années. Le relationnel fonctionne bien puisque le stage se révèle possible et rémunéré, d’autant plus que la jeune fille est entrée avec un visa d’étudiante et non pas de touriste. Elle a fait découvrir à Jean une application d’intelligence artificielle sur internet. ChatGPT est conçue par OpenAI et financée par quelques millions de $ par Elon MUSK, le patron de TESLA ! Sa principale fonction, c’est de générer du texte pour répondre aux requêtes des internautes. Les filles surnomment cette application ‘Gepeto’, comme l’artisan du Pinocchio qui a le nez qui se rallonge quand il ment ! Le chatbot peut générer des réponses textuelles dans plusieurs langues, dont le français. C’est un peu ce qu’ambitionnait de faire Maurice SOLET chez SEMLEX !
Voici un exemple de reformulation du paragraphe précédent :
Les discussions entre les séniors et les jeunes filles colocataires sont bénéfiques pour les deux parties. Elles permettent un échange sur les difficultés actuelles pour les jeunes sortis de leurs études. Lili propose de faire rencontrer Estelle, en stage à l’étranger, à un français travaillant dans la restauration. Cela aiderait à améliorer sa situation professionnelle. Les filles ont également découvert une application d’IA appelée ChatGPT qui peut générer des réponses textuelles dans plusieurs langues. Elles la surnomment « Gepeto". C’est un peu ce que Maurice SOLET espérait accomplir chez SEMLEX, mais sans la touche d’humour apportée par "Gepeto".
En découvrant ces nouveautés, Jean a pris le temps de recoudre les boutons de sa chemise noire. C’est du jamais vu !
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